Depuis quelques années, on raconte que plus d’étudiants vétérinaires se déclarent végétariens ou végétaliens. Il y a peu d'études sur la question mais une thèse a attiré notre attention !
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En France ces 10 dernières années : -12% de consommation de viande. Mais quid des (jeunes) vétérinaires ? Plus ou moins que la population générale ?
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Sur un échantillon de plus de 1200 étudiants vétérinaires :
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73,6% d'omnivores ;
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17,9% de flexitariens ;
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6,7% de végétariens ;
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1,7% de végétaliens.
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- 59,6% d'entre eux indiquent avoir été influencé dans leur manière de consommer des denrées d’origine animale avec une attention accrue portée à la provenance et au type de production.
- Concernant les végétariens et les végétaliens, leur fréquence semble un peu plus élevée que les estimations sur la population française. Mais il faudrait les comparer à des chiffres concernant la population étudiante car les effets âge et niveau de formation sont des facteurs de diminution de la consommation de viande.
- Leurs motivations ? La moitié d’entre eux est devenue végétarienne ou végétalienne depuis l’entrée dans une ENV pour les raisons suivantes : indépendance avec la sortie du milieu familial et contenu de la formation vétérinaire.
Pour ouvrir la réflexion, voici la conclusion de son autrice : " Une perspective à ce travail permettrait de prendre la problématique dans l’autre sens : la formation vétérinaire a-t-elle déjà subi ou va-t-elle subir des changements avec la montée du végétarisme et du véganisme parmi les étudiants ? Dans notre échantillon, aucun étudiant végétalien n’envisage une pratique rurale, ce qui semble cohérent avec leurs convictions. Comment ces étudiants appréhendent-ils les modules de la formation s’intéressant aux productions animales ?
Ceci amène à se poser la question sur le clivage entre la formation canine et la formation rurale : est-il en train de s’accentuer, et dans quelle mesure un tel clivage est-il acceptable ? Si cette tendance se poursuit, la question se posera étant donné qu’actuellement notre formation est financée par le Ministère de l’Agriculture, et on peut raisonnablement supposer qu’un éloignement croissant avec les productions animales remettra en question cet investissement de la part de ce Ministère.
Ce sujet, qui va au-delà des régimes alimentaires, trouve donc particulièrement son intérêt quand on le croise avec celui de la formation vétérinaire et du métier de vétérinaire, et mérite d’être encore étudié. "
La rédaction
Sources :
- Tavoularis, G., & Sauvage, E. (2018). Les nouvelles générations transforment la consommation de viande,Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie.
- L. Quiniou, "La consommation de viande chez les étudiants vétérinaires français : état des lieux et influence de la formation", thèse d'exercice, ENVT 2018
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