Un vrai défi managérial
Chaque année, les cartes sont redistribuées. Il faut bien admettre, que cette période festive, est un moment particulier de l'année où se mêlent le professionnel et le personnel, voire l'intime. Organiser les gardes pendant Noël devient alors toujours un vrai casse-tête.
Il y a d'abord ceux pour qui Noël n'est pas un sujet. Avant tout une fête catholique, ceux qui ne partagent pas cette religion, ainsi que les athées, n'auront probablement que faire de rater la messe de minuit. Vive les équipes multiculturelles !
Mais Noël rime également avec traditions, fêtes familiales, des moments heureux et de convivialité pour certains mais des moments pénibles voire douloureux pour d'autres notamment lors d'histoires familiales compliquées ou teintées de drames personnels. Qui n'a pas parfois rêvé d'abandonner l'oncle éméché à ses théories complotistes pour courir faire une césarienne ?
Et puis il y a les jeunes parents et le premier Noël du bambin, et la collègue dont la maman est malade, celle qui fête le dernier Noël en famille avant le tour du monde de sa sœur... Un casse-tête on vous a dit !
Pas de panique pour autant, avec un peu de chance, un brin d'empathie et beaucoup de communication, les pièces du puzzle s'assemblent souvent comme un Tetris® réussi et chacun y trouve son compte. Et puis Noël, c'est tous les ans, et chacun devra un jour ou l'autre s'y coller alors, lors d'années calmes d'un point de vue personnel, autant « tiquer » la case et avec plaisir !
Mais en parlant de plaisir, maintenant que l'équipe de garde de Noël a été définie, comment lui rendre ce moment plus agréable ?
Comment éviter un Noël désenchanté ?
Alors attention : spoiler alert, les gardes de Noël sont en réalité loin d’être les plus pénibles.
À Noël, la plupart des personnes sont mues d’une bonhomie presque enfantine. Chacun renoue avec ses madeleines de Proust réconfortantes et enveloppantes.
Et puis comment ne pas être soi-même plus au cœur de l’esprit de Noël en aidant son prochain avec envie, générosité et sincérité ? Comment ne pas ressentir la féérie de ces moments suspendus, la nuit du 24 décembre, dans « l’étable entre le bœuf et l’âne » ?
Rassurez-vous, les gardes de Noël sont communément plutôt calmes et finissent en réalité bien plus souvent à se déhancher avec Hugh Grant... euh enfin à lire des articles de TÉMAvet en salle de repos en dégustant sa fameuse part de bûche (potentiellement laissée par un collègue bien intentionné qui aura aussi pensé au jus de pomme pétillant !).
Dans les plus grosses structures, c’est aussi une belle occasion à saisir pour passer un bon moment entre collègues, resserrer les liens et renforcer la cohésion d’équipe.
Pour rendre cette veillée agréable et festive, rien de tel que de se retrouver ensemble autour d’un bon plateau repas. Certains s’amusent à marquer le coup à grand renfort de paillettes et de pulls colorés au goût discutable lorsque d’autres préfèrent jouer aux lutins du Père Noël en distribuant un petit cadeau symbolique à une personne de l’équipe tirée au sort.
De manière plus pragmatique, un grand merci (et pourquoi pas une petite prime) seront toujours les bienvenus pour marquer symboliquement l’effort personnel que représente, quelques-soient les circonstances, le fait de travailler lors de cette période si particulière.
Enfin pour les vrais allergiques au sapin, à la cannelle et qui n’ont que faire de ce que veut Mariah Carey pour Noël, prévoyez quelques jours de congés. Ainsi lorsque vos collègues, de retour au travail, se demanderont tous comment survivre au deuxième tour de ce marathon festif, vous pourrez vous récompenser de votre devoir durement accompli sur une plage de Thaïlande, en sirotant un cocktail.
Ah mais au fait, qui est de garde pour le Nouvel-an ?
Anne-Sophie Richard,
Vétérinaire
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